Retraite des cadres : découvrez les montants de base et complémentaires !

par adm
Retraite des cadres : montant de base, complémentaire… Tout savoir
Historiquement, les cadres disposaient d’un statut distinct au sein des entreprises, y compris en matière de retraite. Toutefois, ces dernières années, les différences entre cadres et non-cadres se réduisent concernant les pensions de retraite. Découvrez les informations essentielles à ce sujet.

Auparavant, être cadre signifiait bénéficier de conditions particulières, non seulement durant la carrière professionnelle mais aussi lors de la retraite. Jusqu’en 2019, les cadres contribuaient à un régime de retraite complémentaire spécifique géré par l’Agirc, en plus de leurs cotisations à l’Arrco, commun à tous les salariés. Cependant, avec la fusion de ces deux entités, les distinctions en matière de retraite entre cadres et autres employés se sont atténuées.

Comment est calculée la retraite d’un cadre ?

La pension de retraite d’un cadre est déterminée à partir de son ancien salaire, suivant la même méthode que pour les non-cadres. La formule de calcul est la suivante :

Revenu annuel moyen brut x Taux de pension x (durée d’assurance retraite au régime général / durée nécessaire pour une pension à taux plein).

Dans le secteur privé, le revenu annuel moyen est la moyenne des salaires bruts des 25 meilleures années, incluant salaires, primes, heures supplémentaires et indemnités journalières de maternité. Pour ceux ayant travaillé moins de 25 ans, c’est la moyenne des années travaillées qui est utilisée. Les revenus au-dessus du Plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) ne sont pas inclus dans le calcul, tout comme les revenus inférieurs à un certain seuil, qui varie en fonction du nombre d’années travaillées.

La durée d’assurance utilisée dans le calcul ne peut pas dépasser celle requise pour obtenir une pension à taux plein. Par exemple, si un assuré doit travailler 42 ans pour bénéficier d’une pension à taux plein et qu’il part à la retraite après 44 ans de travail, le calcul se basera sur 42 années.

Dans le secteur public, le calcul se base sur les six derniers mois de carrière, en prenant en compte le traitement indiciaire brut, avec un taux de pension de 75% pour une retraite à taux plein.

Les pensions de retraite sont assujetties à la CSG, à la CRDS et à la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa).

Selon une étude de l’Observatoire des inégalités en 2023, les cadres supérieurs hommes perçoivent en moyenne 930 000 euros de pension de retraite sur leur vie, contre 300 000 euros pour les ouvriers hommes. Cette différence s’explique par un écart significatif de salaire moyen (6 000 euros contre 2 000 euros après 60 ans) et d’espérance de vie. En moyenne, un cadre vit 20,9 années à la retraite, contre 15,8 pour un ouvrier.

Qu’en est-il de la retraite complémentaire pour les cadres ?

En plus de la retraite de base, se rajoute la retraite complémentaire. Les cadres, tout comme les autres salariés du secteur privé, cotisent à l’Agirc-Arrco, résultat de la fusion en 2019 entre l’Association Générale des Institutions de Retraite Complémentaire des Cadres et l’Association des Régimes de Retraite Complémentaire. Ce système fonctionne par points : chaque mois, les salariés cotisent pour acquérir des points, dont la valeur augmente avec le temps. Lors de la liquidation de la retraite, le montant perçu est calculé en multipliant la valeur du point par le nombre de points accumulés. La valeur du point était de 1,3498 euros au 1er novembre 2022.

Les cadres du secteur public cotisent à la RAFP pour leur retraite complémentaire. Comme pour l’Agirc-Arrco, elle est versée en points, en une seule fois si le nombre de points est inférieur à 300, sinon elle est versée annuellement, trimestriellement ou mensuellement, selon le nombre de points. La valeur du point est de 0,51621 jusqu’au 31 décembre 2023.

Quels sont les avantages de la retraite pour un cadre ?

Actuellement, il n’y a plus vraiment d’avantages directs à être cadre lors de la retraite, puisque les montants des pensions de base et des complémentaires sont calculés de la même manière que pour les autres salariés. Les cadres du secteur privé cotisent à la Cnav pour la retraite de base, et à l’Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire. Ceux du secteur public cotisent à la SRE ou à la CNRACL pour la retraite de base, et à la RAFP pour la complémentaire (l’Ircantec pour les contractuels). L’avantage principal est indirect : un salaire élevé durant la carrière se traduit par une pension plus élevée. En moyenne, les cadres bénéficient d’un salaire bien supérieur à celui des employés, professions intermédiaires et ouvriers.

Le taux de cotisation pour la retraite de base est de 6,9% sur la part plafonnée et de 0,4% sur la part déplafonnée pour les cadres du secteur privé, et de 11,1% pour les cadres publics. Pour la retraite complémentaire à l’Agirc-Arrco, le taux de cotisation est de 7,87% pour les revenus jusqu’à 43 992 euros et de 21,59% pour les revenus entre 43 992 et 351 936 euros. Au-delà, il n’y a pas d’acquisition de droits supplémentaires. Pour les agents publics, le taux de cotisation est de 5% pour les fonctionnaires et varie entre 2,8% et 6,95% pour les contractuels, selon les tranches.

Quelle serait la retraite d’un cadre avec un salaire net de 3 000 euros ?

Le montant net de la retraite d’un cadre ne dépend pas seulement de son salaire, mais aussi d’autres facteurs, notamment la durée de cotisation. De plus, c’est le salaire brut qui est utilisé pour calculer le montant de la pension, et non le salaire net.

Un simulateur officiel est disponible pour estimer sa retraite future, mais il nécessite de se connecter à son compte retraite.

Pour donner un exemple, un salaire net de 3 000 euros correspond approximativement à 3 820 euros bruts pour un cadre du secteur privé, selon l’Urssaf. Si ce montant représente la moyenne des 25 meilleures années du cadre, et qu’il a atteint le nombre d’années nécessaires pour une pension à taux plein, le calcul serait le suivant : 3 800 x 0,5 x 1 = 1 900 euros mensuels de retraite de base. Ceci sans prendre en compte d’éventuelles particularités comme des surcotes ou des enfants à charge. A cela s’ajoute la retraite complémentaire, dont le montant dépend du nombre de points accumulés, qui varie chaque année selon le revenu et le taux de calcul des points. Le calcul d’acquisition des points est le suivant : (Rémunération x taux de calcul des points) / prix d’achat du point de retraite.

A lire aussi : Détails sur les retraites de base et complémentaire.

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